Université de Genève - Urban Hub - Un rapport complet sur la mode durable
URBAN HUB - Une mode durable pour Genève ?
Ce rapport propose un certain nombre de recommandations qui pourraient être mises en oeuvre au niveau de la Ville / Canton de Genève pour aider à soutenir une niche de mode durable, dans le cadre d’une économie plus circulaire. Sur la base d’une approche conceptuelle prenant en compte la dynamique du système entre un paysage, un régime et un niveau de niche, ainsi que le développement de proto-pratiques en relation avec les pratiques de mode non durables existantes, nous avons évalué différentes opportunités.
Les adresses utiles sont en pages 49 à 51.
Recommendé pour les actions
Action 3 - Habillement, je me lance dans les achats de seconde main
L’industrie textile et la Fast Fashion connaissent une forte croissance et posent d’énormes défis écologiques et sociaux. Et ce d’autant plus que la production des grandes chaînes est délocalisée dans des pays… « lointains ». Le secteur helvétique de l’habillement génère 95 % de son impact environnemental à l’étranger. Pratique, non ? Nous en portons tous une part de responsabilité. Bonne nouvelle, Il y a de vraies alternatives pour réduire ce gâchis. Le plus efficace est de ne pas acheter neuf, ou très peu. Pourquoi ? Parce que toute l’énergie et la matière contenues dans ces objets non achetés est ainsi économisée. Ce qu’on appelle l’énergie grise, l’énergie d’extraction, fabrication, transport, distribution, usage et recyclage.Il est aussi indispensable d’encourager le commerce de détail qui favorise les articles équitables, et privilégier des labels respectueux de l’environnement et de normes sociales correctes. Et si je commençais par mes vêtements ? Acheter éco-responsable dans la mode, c’est facile et en plein développement. Point de convergence de ces opportunités de forte contribution, l’achat en 2nde main, mais aussi la location, ou l’échange et le partage réduisent fortement ma pression sur l’environnement. Et je découvre tout un circuit durable, des passionné-e-s, des bons conseils, et de magnifiques opportunités peu chères. Je peux même en profiter pour monter en gamme.C’est décidé, je rejoins ce mouvement, tout un monde qui n’attend que moi.
Action 2 - Je relève le défi de n’acheter aucun vêtement neuf pendant 3 mois
Le secteur de la mode génère des extrêmes. Trop vite créée, produite, achetée et jetée… la fast fashion fait des ravages. Elle renouvelle en permanence sa production, avec des prix abominablement bas. Shein, c’est 7000 nouveaux modèles… par jour. Oui, c’est bien par jour !Le secteur est devenu la 2ème source de pollution dans le monde. Des achats très peu portés, 3,3 milliards de tonnes de CO2 par an, l’usage de 4 % de l’eau potable disponible, d’important rejets de microparticules de plastique, et des conditions de travail souvent inacceptables.La Suisse n’est pas bien placée. Nous importons 22 kg de vêtement par personne et par an.Alors oui, je peux certainement décider d’en acheter nettement moins. Un truc pour m’aider ? La méthode 333, simple, efficace.Je souhaite changer et contribuer, là, de suite ? Je me lance un défi clair et concret : 3 mois sans acheter un seul vêtement neuf ! C’est faisable, certain-e-s ont même prolongé sur toute une année ! Alors en avant pour 3 mois. Ce sera une excellente occasion pour alléger ma garde-robe et privilégier la seconde main : magasins engagés en revente, avec ou sans relooking, vide-dressings... C’est fou ce qu’on y trouve. Je peux même en profiter pour monter en qualité. Ça m’intéresse ? J’engage la 3ème action de la campagne Consommer Malin. C’est ici.Je me suis lancé, 3 mois avec zéro achat de vêtements neufs ? Je partage mon expérience sur le forum. C’est important, elle convaincra certain-e-s de passer à l’acte !
J'achète nettement moins de vêtements
Trop vite créée, produite, achetée et jetée… la fast fashion désigne le renouvellement ultra rapide des collections chez les géants de la mode à (très) bas prix. Shein, c’est 7000 nouveaux modèles… par jour ! Le secteur de la mode est la 2ème source de pollution dans le monde. 3,3 milliards de tonnes de GES par an, 4 % de l’eau potable disponible, leur lavage qui rejette des microparticules de plastique, et des conditions de travail souvent inacceptables. La Suisse n’est pas bien placée. Nous importons 22 kg de vêtement par personne et par an. Alors oui, nous pouvons tous probablement décider d’acheter nettement moins de vêtements. Chacun peut déjà calculer son impact consommation de vêtements avec le calculateur NosGestesClimat. Et pourquoi pas se lancer un défi ? Une année sans acheter de nouveaux vêtements ! Certain-e-s l’ont déjà fait et témoignent. « J’ai bien sûr parfois eu des envies, et à chaque fois la question « est-ce-que j’en ai vraiment besoin ? » a suffit à me faire comprendre que cet achat serait inutile. J’ai enfin compris qu’à chaque nouvel achat, le plaisir est de courte durée : il laisse place à la culpabilité. » Ou la méthode 333 présentée dans les gestes. Surprenant et efficace ! Et si vous avez besoin d’aménager votre garde-robe, privilégiez la seconde main : vide-dressings, magasins de seconde-main... C’est fou ce qu’on y trouve. Et on peut en profiter pour monter en qualité. Vous êtes déjà en chemin ? Partagez votre expérience. Elle aidera certain-e-s à passer à l’acte !
J'achète des vêtements éthiques et durables
L’industrie textile et particulièrement la Fast Fashion connaissent une croissance étonnamment soutenue et pose d’énormes défis écologiques et sociaux, d’autant plus qu’une grande partie des lieux de production sont délocalisés à l’étranger. En effet, selon l’OFEV (Office fédéral de l'environnement), le secteur helvétique de l’habillement génère 96 % de son impact environnemental dans les pays où les vêtements et chaussures sont produits pour le compte des grandes chaînes. Il est donc primordial que le commerce de détail favorise dans son offre les articles équitables et respectueux de l’environnement. De leur côté, les consommateurs et consommatrices jouent également un rôle important, en privilégiant l’achat de vêtements produits dans le respect de celles et ceux qui les fabriquent et l’utilisation de produits de qualité, solides et respectueux de l’environnement. Enfin, des approches telles que l’achat en deuxième main, la location, l’échange et le partage diminuent la pression sur l’environnement et s’appliquent à une multitude de biens de consommation. L'industrie textile est la deuxième industrie la plus polluante au monde, après l'industrie pétrolière. Il est grand temps d’agir. Acheter éco-responsable dans la mode est aujourd’hui possible, facile, et en plein développement. Je rejoins cette tendance à la fois motivante et efficace.
Je me renseigne sur l'impact du secteur de la mode et de la fast fashion
« Victimes de la mode » ? On pense à ceux d’entre nous qui suivent assidûment les dernières tendances et achètent trop souvent de nouveaux vêtements, chaussures et autres accessoires. Avec justesse, Public Eye déclare que ce sont les 60 à 75 millions de personnes qui travaillent pour elles, dans cette industrie, avec souvent des conditions de travail qui peuvent aller jusqu’à 80 h par semaine, dangereuses et pour des salaires de misère, enfants compris. De nouvelles marques ont récemment poussé ce modèle de l’ultra consommation de mode à ses extrêmes. La marque Shein est actuellement la plus emblématique avec 7000 nouvelles références par jour. Mais aussi avec un marketing, des réseaux sociaux et même de la téléréalité pour capter les consommateurs, jeunes et soucieux de leur image. La marque peut représenter à elle seule 22% du total du CO2 de ses jeunes client-e-s. Cette industrie est une des plus polluantes au monde, alors que la durée de vie moyenne d’un T-shirt est estimée à 35 jours. A nous d’être vigilants. Déjà d'évaluer notre impact personnel avec le calculateur NosGestesClimat. D’en parler. De gérer notre budget vêtements non pas en prix mais en quantité achetée. D’inscrire son image personnelle dans la durée. D’apprécier la constance dans les qualités que nous apprécions chez nos proches et nos ami-e-s. Un monde durable ne sera pas compatible avec l’éphémère, quand bien même industrialisé, mondialisé et marketé plus qu’intelligemment. Et la mode durable et éco-responsable est déjà là. A chacun de choisir.