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Mon balcon participe à la préservation des pollinisateurs sauvages
Qui dit abeille, dit miel ? Et bien non ! Au côté de l’abeille mellifère, domestiquée par l’humain, il existe plus de 600 autres espèces d’abeilles rien qu’en Suisse. Et 30 à 40% sont en danger. Tout ce petit monde joue un rôle essentiel pour la pollinisation et donc la reproduction de nombreuses plantes à fleurs, dont des fruits et légumes. Mais ces abeilles peinent à trouver des sources de nourriture suffisantes - les fleurs sauvages indigènes - et des lieux de nidification. Leur survie est également menacée par le réchauffement climatique. Et c’est le cas d’autres pollinisateurs : papillons, mouches et autres insectes, sans oublier les chauves-souris qui participent à assurer notre approvisionnement en fruits et légumes. Un balcon, ça n’a l’air de rien, mais bien géré, il se transforme facilement en mini-biotope pour un nombre important de pollinisateurs. Voici des bonnes pratiques somme toute faciles pour accueillir vos futurs hôtes. 1. Se renseigner sur les différentes espèces d’abeilles existantes, sur le site de la confédération par exemple, pour comprendre leurs besoins, tels que les fleurs dont elles sont friandes. 2. Se renseigner également sur le rôle des autres pollinisateurs et sur l’importance de préserver leurs milieux et leurs habitats (un balcon, ça ne suffit pas, hélas !). 3. Planter des fleurs mellifères, indigènes et sans pesticides. 4. Construire un hôtel à insectes. Une activité enrichissante à réaliser seul-e ou en famille !
Je plante des fleurs mellifères et cultive sans pesticide
En 2017, un groupe de scientifiques suisses a analysé plus de 200 échantillons de miels issus du monde entier et ils y ont découvert un résultat inquiétant : 75 % du miel contient des néonicotinoïdes, des pesticides contribuant à la disparition des abeilles. Il parait évident de par ce résultat que les abeilles sont exposées de manière chronique à ces produits toxiques, que cela soit en zone urbaine ou rurale En ville, le problème n'est pas tant un manque de biodiversité, mais la répartition et la qualité des différents milieux. Favoriser la nature en ville en plantant un pré fleuri sans pesticide dans son jardin ou sur son balcon encourage donc la venue des insectes et les protège, mais permet également de diminuer la chaleur urbaine, d'améliorer la viabilité des populations végétales et animales et d'embellir nos bâtiments et quartiers. Une manière efficace d’être sûr-e de ne pas contribuer au déclin des abeilles ou des auxiliaires à l’achat de plantes à fleurs, est bien d’acheter des fleurs labélisées bio. Et nous pouvons aussi planter des graines bio et faire pousser nos propres fleurs mellifères, amies des insectes. Les plantes mellifères attirent les abeilles qui à leur tour assurent la pollinisation des arbres fruitiers et légumes. Et n’oublions pas : c’est bien mieux de planter des fleurs locales.
Je pratique le jardinage bio (aussi sur mon balcon)
Chaque année en Suisse, environ 130 tonnes de biocides (insecticides, fongicides, pesticides...) sont utilisées dans les jardins privés et les espaces verts ouverts au public. On estime que 5 % des pesticides vendus sont utilisés dans les jardins privés, alors que c’est interdit ! L’utilisation de biocides de synthèse (produits phytosanitaires) constitue une menace pour les sols, l’eau, la flore et la faune (en particulier les pollinisateurs), sans parler des effets néfastes sur la santé humaine. En effet, la consommation d’aliments ou le contact direct avec les produits est dangereux. Malheureusement, ces produits affectent non seulement les espèces visées, mais aussi d’autres organismes vivants en endommageant ainsi l’écosystème local. Or, en zone urbaine, les jardins privés et les balcons peuvent constituer un véritable sanctuaire pour la biodiversité, notamment pour les insectes et les oiseaux, aujourd’hui menacés. Il est reconnu d’ailleurs qu’un jardin riche en espèces est bénéfique pour la fertilité des sols et la biodiversité, ces ressources étant non renouvelables et aujourd’hui en danger. Planifié en amont, un jardin ou un balcon libre de biocides de synthèse ne demande pas beaucoup plus de travail qu’un jardin « chimique » et est bénéfique pour toute la communauté du vivant, nous compris. Sans oublier de se procurer les graines ou les plantons en bio. La contamination peut déjà commencer à ces stades.