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Mon balcon participe à la préservation des pollinisateurs sauvages
Qui dit abeille, dit miel ? Et bien non ! Au côté de l’abeille mellifère, domestiquée par l’humain, il existe plus de 600 autres espèces d’abeilles rien qu’en Suisse. Et 30 à 40% sont en danger. Tout ce petit monde joue un rôle essentiel pour la pollinisation et donc la reproduction de nombreuses plantes à fleurs, dont des fruits et légumes. Mais ces abeilles peinent à trouver des sources de nourriture suffisantes - les fleurs sauvages indigènes - et des lieux de nidification. Leur survie est également menacée par le réchauffement climatique. Et c’est le cas d’autres pollinisateurs : papillons, mouches et autres insectes, sans oublier les chauves-souris qui participent à assurer notre approvisionnement en fruits et légumes. Un balcon, ça n’a l’air de rien, mais bien géré, il se transforme facilement en mini-biotope pour un nombre important de pollinisateurs. Voici des bonnes pratiques somme toute faciles pour accueillir vos futurs hôtes. 1. Se renseigner sur les différentes espèces d’abeilles existantes, sur le site de la confédération par exemple, pour comprendre leurs besoins, tels que les fleurs dont elles sont friandes. 2. Se renseigner également sur le rôle des autres pollinisateurs et sur l’importance de préserver leurs milieux et leurs habitats (un balcon, ça ne suffit pas, hélas !). 3. Planter des fleurs mellifères, indigènes et sans pesticides. 4. Construire un hôtel à insectes. Une activité enrichissante à réaliser seul-e ou en famille !
Je (re)découvre l'importance de la biodiversité pour notre survie
Nous savons aujourd’hui que la biodiversité de notre planète est en péril. L’ampleur du phénomène est telle que certains parlent de la 6ème extinction de masse. Les causes sont multiples, et toutes sont en lien avec l’activité humaine. On notera parmi les principales les changements dans l’utilisation des terres (déforestation, monoculture intensive, urbanisation etc.), le braconnage, la surpêche, les changements climatiques, la pollution et les espèces exotiques envahissantes. Or, ces changements surviennent trop rapidement pour que la vie sur Terre n’ait le temps de s’adapter. Et ce serait une erreur de concevoir les écosystèmes comme étant séparés de l’humain. Nous en faisons pleinement partie. Nous en sommes complètement dépendant-e-s. On appelle services écosystémiques les différents services que rend la nature à l’humanité : approvisionnement en nourriture et matières premières, régulation du climat, cadre pour se détendre ou encore pollinisation sont autant d’exemples de cette dépendance. Cette problématique est complexe et il n’existe malheureusement pas de solution unique pour la résoudre. En tant que citoyen-ne, on peut toutefois se montrer attentif et critique lors du traitement de ce genre de dossier par nos élu-e-s. Au quotidien, on peut éviter d’acheter des produits non issus de filières durables, privilégier des aliments qui ne contiennent pas de pesticides ou diminuer son empreinte carbone. Et bien sûr sensibiliser les enfants au respect de toute forme de vie.
Je plante des fleurs mellifères et cultive sans pesticide
En 2017, un groupe de scientifiques suisses a analysé plus de 200 échantillons de miels issus du monde entier et ils y ont découvert un résultat inquiétant : 75 % du miel contient des néonicotinoïdes, des pesticides contribuant à la disparition des abeilles. Il parait évident de par ce résultat que les abeilles sont exposées de manière chronique à ces produits toxiques, que cela soit en zone urbaine ou rurale En ville, le problème n'est pas tant un manque de biodiversité, mais la répartition et la qualité des différents milieux. Favoriser la nature en ville en plantant un pré fleuri sans pesticide dans son jardin ou sur son balcon encourage donc la venue des insectes et les protège, mais permet également de diminuer la chaleur urbaine, d'améliorer la viabilité des populations végétales et animales et d'embellir nos bâtiments et quartiers. Une manière efficace d’être sûr-e de ne pas contribuer au déclin des abeilles ou des auxiliaires à l’achat de plantes à fleurs, est bien d’acheter des fleurs labélisées bio. Et nous pouvons aussi planter des graines bio et faire pousser nos propres fleurs mellifères, amies des insectes. Les plantes mellifères attirent les abeilles qui à leur tour assurent la pollinisation des arbres fruitiers et légumes. Et n’oublions pas : c’est bien mieux de planter des fleurs locales.
Je pratique le jardinage bio (aussi sur mon balcon)
Chaque année en Suisse, environ 130 tonnes de biocides (insecticides, fongicides, pesticides...) sont utilisées dans les jardins privés et les espaces verts ouverts au public. On estime que 5 % des pesticides vendus sont utilisés dans les jardins privés, alors que c’est interdit ! L’utilisation de biocides de synthèse (produits phytosanitaires) constitue une menace pour les sols, l’eau, la flore et la faune (en particulier les pollinisateurs), sans parler des effets néfastes sur la santé humaine. En effet, la consommation d’aliments ou le contact direct avec les produits est dangereux. Malheureusement, ces produits affectent non seulement les espèces visées, mais aussi d’autres organismes vivants en endommageant ainsi l’écosystème local. Or, en zone urbaine, les jardins privés et les balcons peuvent constituer un véritable sanctuaire pour la biodiversité, notamment pour les insectes et les oiseaux, aujourd’hui menacés. Il est reconnu d’ailleurs qu’un jardin riche en espèces est bénéfique pour la fertilité des sols et la biodiversité, ces ressources étant non renouvelables et aujourd’hui en danger. Planifié en amont, un jardin ou un balcon libre de biocides de synthèse ne demande pas beaucoup plus de travail qu’un jardin « chimique » et est bénéfique pour toute la communauté du vivant, nous compris. Sans oublier de se procurer les graines ou les plantons en bio. La contamination peut déjà commencer à ces stades.
Je m'engage dans la création de micro-forêts en ville
Le réchauffement est là, entre 2,5 et 4,5 °C en Suisse. Les canicules sont plus fréquentes. Le phénomène est plus fort dans certains espaces notamment en montagne, mais surtout en ville. Les techniques d’urbanisation commencent à bouger dans les pays les plus engagés. Végétalisation des toits, de certaines façades, peintures réfléchissantes, matériaux moins absorbants… Et il y a les micro-forêts en ville, des ilots de micro climat à l'inverse des ilots de chaleur. On attribue leur paternité au botaniste japonais Akira Miyawaki. Pourquoi ça fonctionne ? Parce qu’un arbre est un climatiseur à lui tout seul, plus exactement l’équivalent de 5 climatiseurs. Il abaisse la température par son ombre, mais aussi par le microclimat qu’il crée autour de lui. Il absorbe du CO2, en gros 30 kg par an. Il facilite l'infiltration des eaux de pluie. Il abrite une quantité de vie phénoménale, oiseaux, insectes, mais aussi dans le sol micro-organismes, champignons et bactéries. Et en plus, il est beau ! La dynamique des micro-forêts urbaines qui se déploie depuis 10 ans a pour ambition d’implanter rapidement un grand nombre de relativement petits espaces faciles à créer et d’une certaine manière autosuffisants, mais néanmoins, terriblement généreux ! Tout un mouvement, toute une dynamique a démarré avec des savoirs, des savoir-faire et des associations qui œuvrent à changer et à rendre nos villes plus vivables. A moi de décider d’y participer.